Antananarivo et les hauts plateaux

Un peu d’histoire …

Antananarivo, la capitale de Madagascar, traduit par « Tananarive » lors de la colonisation par les Français. Venant de Tanàna, la ville, et Arivo, le chiffre mille, ce joli nom certes un peu difficile à prononcer  fait simplement référence à une époque plus ancienne ou le peuple malgache des haut plateaux (les Merinas) vivaient dans une cité défendue par 1000 soldats.

Antananarivo n’est pas vraiment une ville à voir pour ses monuments, comme peut l’être une ville Européenne.  En effet, il faut savoir qu’il ne reste que peu de lieux de visites historiques et culturelles sur les hauts plateaux. Certes,  il y a les douze collines sacrées de l’Imerina, et les Rova qui sont aussi des lieux touristiques, mais bon, il faut bien avouer que ça n’est pas ce que Madagascar à de mieux à offrir.

Lac Anosy
Lac Anosy, centre de Tananarive

 

Je vous parlais des Rova. Parmi ceux-ci, le Rova de Manjakidriana , nommée aussi  l'(ancien) palais de la reine, se trouve au centre de Tana. Au sommet d’une colline au style Hollywoodien, il domine toute la ville et offre au vazaha sac-à-dos de passage un des plus beaux panoramas à 360° qu’il pourrait avoir sur une capitale mondiale. Une grande collection de Joyaux des Merinas existait encore il y a peu de temps, jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans un incendie au milieu des années 1990.

Le Rova et l'inscription Antananarivo
Le Rova et l’inscription Antananarivo

 

Ville un peu délabrée,  Tananarive était en 1960 la perle de l’océan indien. Elle était faite  de rues neuves et pavées, de belles maisons et d’immeubles aménagés. Il faut bien l’avouer, la ville a perdu de sa superbe, et il ne reste  que peu d’endroits ou apprécier réellement l’architecture de la ville. Une petite promenade en Haute ville peut toutefois être sympathique.

Vue Tananarivienne
Vue de la haute ville.

Antananarivo est une ville ou il faut vivre en tant qu’expatrié pour  l’apprécier, et non pas une ville qu’on visite simplement le temps d’une journée.

Activités culturelles

La vie culturelle est bien présente à Madagascar. S’il y a bien un endroit ou apprécier à sa juste valeur la culture malgache, c’est bien à Tana.

Cocorico ! Alors bon, l’IFM , Institut Français de Madagascar, et l’Alliance Française, sont les moyens les plus rapides et faciles d’y accéder pour un européen (d’ailleurs vous y verrez que peu de malgaches). Par contre, le spectacle peut vite être décevant, soyons clairs. C’est la loterie. C’est toujours un peu underground, et il est difficile de savoir sur quoi on va tomber. Des fois, ça n’a même rien à voir avec Madagascar.

Mais mais mais. Il faut bien savoir que la culture Malgache est accessible dans bien des endroits, auxquels  l’européen de passage ne songerait pas à aller. Les concerts de groupes locaux ne manquent pas, on trouvera toujours son bonheur, par exemple avec Basy Gasy au Chill Out café. Les cabarets sont nombreux ! Quoi de mieux qu’un petit concert de cette légende du rock malgache qu’est Iraimbilanja au Piment Café , ou bien de Kiaka à Ankatso ? Et puis , si vous avez la chance, peut être aurait vous l’honneur de pouvoir aller assister à une représentation des Mahaleo au Coliséum, ou bien de Erick Manana s’il est de passage dans son pays d’origine.

Restaurants

Aujourd’hui encore, lors d’un déjeuner entre collègues, une personne sur le départ ayant passé deux mois  à Tana, nous faisait part de sa déception de ne pas avoir pu visiter tous les restaurants qui étaient sur sa check-list.

Un grand nombre de restaurants se trouvent à Tana. Je ne parle pas seulement des gargottes, non. Bien que ce soit le meilleur endroit pour y manger un plat typique malgache, servi avec son riz.

Henomby saosy, zébu en sauce.
Henomby saosy, zébu en sauce.

A Tana se trouve tous ce que vous avez toujours rêvé de voir : des restaurants gastronomiques, défiant toute concurrence en terme de prix avec leur homologues français. Qui ne révêrait pas d’un pavé de zébu sauce foie gras pour le prix d’un McDo ?

Duo de foie gras
Duo de foie gras

La diversité est là : cela va du grand restaurant qui se veut gastronomique (menu sur IPad, s’il vous plait), à l’estaminet bien franchouillard  (raclettes et tartiflettes au programme) en passant par les restaurants asiatiques (miam les sushis et les nems).  Certaines adresses sont très connues, et si vous avez l’occasion de rester un peu en ville, vous ne manquerez pas d’y revenir.

C’est aussi l’occasion de se faire une cure de désintoxication du fast-food !  Les rares chaines sont plutôt des mauvaises factures, et la plupart sont sur le point de fermer. Il est possible de se rabattre sur les burgers de gargotte, mais hélas, ils relèvent pas le niveau. Au moins un endroit au monde ou McDo n’a pas posé ses mains pleines de graisse.

Accessibilité

Le réseau routier malgache est encore en réfaction. De gros efforts ont été fournis aux débuts des années 2000, encore poursuivi aujourd’hui par le président fraichement élu. Non, ce qui est vraiment, vraiment intéressant avec Tana, c’est que c’est la Rome malgache, et tous les chemins y mènent. Ce qui fait de Tananarive, la ville ou toutes les autres régions sont facilement accessibles. Idéal pour un expatrié qui souhaitent partir en vadrouille lors de ses vacances.

La brousse des hauts plateaux

Comme disait une personne qui se reconnaitra, Madagascar, c’est une photo de carte postale à chaque centimètre. Et les hauts plateaux ne font pas exception !

En saison des pluies, la latérite rougi par le soleil offre un contraste étonnant avec les rizières verdoyantes. C’est d’autant plus vrai sur la route d’Ampefy, près du Lemurs Park et sur la route partant d’Antsirabe vers Betafo. Quelle merveille !

Maisons traditionnelles des hauts plateaux.
Maisons traditionnelles des hauts plateaux.

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